vendredi 11 novembre 2011

Juan Falu, l'Argentine en Touraine

Quelle belle histoire que celle-ci !





Merci à Eric Morin pour les photos de cet article

Patrice Arnould me lance, au détour d'une conversation "tiens, il y a le guitariste Argentin Juan Falu qui a des dates de libres entre un concert à Paris et un autre à Amsterdam ; je l'ai déjà programmé deux fois au Petit Théatre (des Balcons NDLR), tu voudrais pas le faire venir ici ?"... euh, oui, moi je veux bien, mais lui ?
Après l'avoir googleisé (c'est moche, hein ?), je découvre le parcours de Juan. OK, si lui veut bien venir, je suis la reine d'Angleterre ! ... Eh bien : Sortez la couronne, messieurs et mesdames, car il est venu ! 
Par l'intermédiaire de Cristobal, nous commençons à correspondre. Il est OK pour tout. Il connait les conditions. Dans cette histoire, j'avance sans filet : une star (dans son domaine) de renommée internationale, que je ne connais pas, qui n'a jamais entendu parler de moi, accepte de venir jouer pour 140 euros. Et de dormir à la maison (parce qu'il n'y a pas de sous pour un hôtel)... avec un seul crédo : "je suis heureux en bonne compagnie avec du bon vin". Soit.
Je lance l'invitation pour un premier concert moins d'une semaine avant la date prévue. Complet. Je lance l'invitation pour un second concert. recomplet. Les amateurs ne s'y sont pas trompés.

La veille du concert arrive. Je vais chercher Juan à St Pierre. Je baragouine deux mots d'espagnol, lui trois de français. Le courant passe, Juan est facile d'accès. Il m'avoue que les mails en français qu'il m'envoyait étaient traduits par google !

Le soir, concert. Il est très fatigué. Au bout de 3/4 d'heures, c'est fini : il se lève, il remercie. Une petite dernière pour la route mais c'est tout. Je suis un peu déçue, mais la qualité compense bien la quantité.

Retour à la maison.  Lui,soit dans sa chambre pour répondre à ses mails sur l'ordinateur, le reste du temps dans le salon, en train de jouer... C'est comme un disque, mais en vrai !

Le lendemain, deuxième concert. Là, il est plus détendu : Patrice et ses potes sont là, il se sent en confiance. 

Avant Juan, j'avais l'image d'une musique Argentine très gaie, très vivante. Je découvre une nostalgie proche du fado, une douleur transposée en musique par les doigts agiles du musicien. Et sa voix, si rauque, si suave, si douce en même temps, qui raconte les malheurs des travailleurs du bois, d'un carnaval (triste), des histoires avec la lune...
Je suis sous le charme. Il a aimé le vin. Il a souri une dernière fois et est reparti le lendemain à l'aube pour Amsterdam. 
Quelques jours plus tard, je lui ai envoyé par mail les photos d'Eric en le remerciant pour tout. Sa réponse a été assez froide ; je me suis dit "loin des yeux, loin du coeur"... et puis à nouveau quelques jours plus tard, il m'a renvoyé un autre mail, me disant qu'il m'avait confondu avec une autre Isabelle et qu'il s'en excusait...










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